السبت، 19 يونيو 2010

Yuba


Yuba est un chanteur de mazighe Né à Dcheira il a passe son enfance dans cette petite bourgade près d'Agadir. Touché par la position marginale de sa culture amazighe (berbère), il rejoint le mouvement de revendication identitaire pour contribuer, à sa manière, à la défense et à la promotion de cette culture millénaire. Yuba écrit alors des poèmes en amazigh pour signifier son attachement à son identité première, avant d'être tenté par la musique.

Convaincu de la place privilégiée de la musique dans le chemin de la lutte, Yuba commence à jouer de la guitare et fonde un groupe de musique. Malgré plusieurs interdictions par les autorités marocaines, il donne de nombreux concerts et il se fait ainsi connaître auprès d'un large public. Son style musical est inspiré de sa culture ancestrale, aux origines millénaires mais Yuba est prêt à toutes les expériences et à toutes les rencontres. Les deux albums autoproduits de Yuba illustrent son souci de la qualité, tant au niveau des arrangements que des paroles.

En 2000, son premier album, Tawargit (Rêve), a connu un succès prometteur au Maroc. Sorti en 2005, Itran Azal (Étoiles le jour), son deuxième album enregistré entre l'Allemagne et le Maroc, remet à l'honneur les instruments traditionnels : lotar, guembri, rribab (imzad), ganga, tallunt, tiqerqawin, naqus, etc. Le titre Tudert ad (cette vie) nous révèle le talent de rénovateur de Yuba. Le rribab, une vièle monocorde au timbre si particulier rappelant celui d'une flûte, est associée traditionnellement à la musique des rrways (troubadours du sud-ouest marocain). Dans tudert ad, Yuba réussit à marier cet instrument rustique à la modernité.

Le titre urt igi résonne de rythmes gnaoua. Assez rare dans la thématique nord-africaine pour être mentionné, urt igi rend un vibrant hommage à ces descendants d'esclaves : « Histoire qui rabaisse l'être humain, Qui a créé l'esclavage, Le baise-main et l'allégeance forcée, Qui oblige à appeler 'Seigneur' celui qui ne l'est pas ! »

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