الجمعة، 25 يونيو 2010
Mohamed Abdelwahab
Mohammed Abdelwahab ou Mohammed Abdel Wahab né en 1907 - mai 1991 était un important chanteur et compositeur égyptien très populaire sur la scène arabe.
Il est né au Caire en Égypte, Mohammed Abdelwahab a joué de l'Oud bien avant de rencontrer le poète Ahmed Shawqiqui lui fera découvrir le répertoire symphonique occidental (cf. entre autres, sa chanson "J'aime la liberté" qui débute par des notes empruntées à Beethoven]. Il a joué dans plusieurs films et a composé dix chansons pour Oum Kalthoum. Il est mort en 1991. Abdelwahab, Mohamed (1907-1991), chanteur, compositeur, luthiste égyptien, considéré comme l’un des principaux artisans du renouveau de la musique arabe.
Mohamed Abdelwahab est né au Caire vers 1902, au sein d’une famille modeste. Son père, muezzin et récitant d'une mosquée, le place à l’âge de cinq ans dans un « kouttab » (école coranique) et rêve d’en faire un imam. Elève brillant, Mohammed Abdelwahab aime s’installer au milieu des fidèles de la mosquée El Chouârani pour réciter avec eux quelques versets du Coran.
Adolescent passionné par le théâtre chanté, il reprend en compagnie de ses camarades les chansons de Salama Higazi. Il est engagé pour animer, en cachette et avec la complicité de sa sœur Aïcha, les entractes dans une petite salle de théâtre. Son père l'apprend et furieux lui interdit toute sortie. Il passe outre et fugue pour se produire dans un cirque.
Réconcilié avec sa famille, Mohammed Abdelwahab s’inscrit dans un Club de musique orientale où il s’initie au luth sous la direction éclairée de Mohamed El Kasabji, un des futurs musiciens attitrés d’Oum Kalthoum. Chanteur formé à l'école savante, il grave ses premiers enregistrements, des reprises de Salama Higazi, vers l'âge de 17 ans. Ses propres compositions datent du début des années 1920. Imprégné de musique classique occidentale, il introduit des instruments non traditionnels dans la musique arabe comme la contrebasse, les castagnettes et le violoncelle et des rythmes occidentaux à la mode comme le tango, la rumba ou la valse. Il emprunte certaines phrases musicales à des auteurs classiques occidentaux, Beethoven ou Bizet notamment, et limite la part de l'improvisation. Il développe ainsi au tournant des années 1930, un style propre, qui rénove la musique arabe.
Premier chanteur de charme égyptien, Abdelwahab met en valeur sa voix de velours grâce au micro qui vient d'apparaître. Il triomphe en 1934 dans un film chantant, "La Rose blanche", pour lequel il définit les règles de la chanson moderne arabe :introductions musicales raccourcies, établissement de quatre couplets avec des thèmes musicaux différents et d'un refrain, le tout durant moins de dix minutes. De 1933 à 1949, il interprète huit films, en y imposant le duo chanté.
Durant les années 1950, il se réserve les chansons classiques qu'il compose tout en écrivant des chansons plus légères pour d'autres interprètes. Sa coopération avec Oum Kalsoum débute en 1964. Il lui écrit, jusqu'en 1972, huit chansons sentimentales longues considérées comme des œuvres majeures de la musique arabe contemporaine. Mohamed Abdelwahab décède le 3 mai 1991 au Caire.
Parmi ses chansons les plus célèbres, on trouve : Ya msafer wahdak, Al-nahr Alkhalid, Cléopatre, Min ghir lih (composée pour Abdelhalim et qu'il chante en 1990), Enta ezzaman etc. Il a composé les musiques de l'ancien hymne national de la Libye et de l'actuel hymne des Émirats arabes unis. Le fait qu'il soit le compositeur de l'hymne tunisien actuel Humat Al-Hima est controversé. Certaines sources indiquent qu'il en est le compositeur, tandisque d'autres (dont Salah El Mahdi, musicien et musicologue tunisien) nient cette information et attribuent la mélodie de l'hymne tunisien à Ahmed Kheireddine.
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