الخميس، 17 يونيو 2010
Hassan Idbassaid
Hassane Idbassaid est un chanteur et un digne représentant contemporain de la musique berbère marocaine né le 1967 à Tiznit dans le sud marocain .
A l'âge de 11 ans déjà, Hassane crée son premier groupe. Il enregistre avec le groupe Aytmaten (les frères) avant d'émigrer en France en 1985. Au début des années 90, Hassane Idbassaid rencontre Ammouri Mbark, chanteur un musicien d'origine amazigh considéré comme un innovateur dans la musique berbère marocaine : naissance d'une rencontre qui apporte un tournant décisif dans sa carrière musicale; il fait plusieurs tournées avec lui en Europe, et collabore à l'enregistrement d'un de ses albums, ensuite, il allie et affine la musique berbère traditionnelle et moderne où il incorpore des instruments contemporains tels que la batterie, la basse, la guitare, en plus des instruments traditionnels de la musique berbère : le violon monocorde, le rebab, et le banjo berbère, le loutar.
Aujourd'hui, il est rendu très populaire par Azoul un duo avec son frère chanteur kabyle Takfarinas, explique simplement que "l'idée était le concept de faire avancer la chanson berbère". Faire dialoguer aussi les différentes zones de la Berbérie, l'aire berbérophone. A l'occasion de la sortie de son album Honneur aux dames, Takfarinas soulignait que Azoul était quasi historique : Il s'agit d'un premier duo contemporain entre un berbère marocain et un kabyle algérien.
Réactions quant à son engagement musical
Hassane Idbassaid dit : Il suffisait de faire un petit pas vers nos cousins. On oublie toujours que le pays Tamzgha (espace berbérophone ndr), s'étend du Maroc jusqu'à la Tunisie, et descend vers le Niger et le Mali...Nous avons quasiment les mêmes instruments, et utilisons les mêmes gammes pentatoniques, normal qu'on aie les mêmes sons.
L'écrivain et poète marocain Tahar Ben Jelloun quant à lui s'exprime : Le chant berbère qu'il descende des montagnes ou qu'il se répande dans les plaines a toujours été l'expression non pas de la nostalgie comme on pourrait le penser mais de la joie de vivre au présent, joie pudique, simple mais essentielle. Bien avant l'arrivée de l'Islam et des Arabes au Maroc, c'est avec cette musique et cette poésie que les premiers habitants de ce pays célébraient les saisons et les fêtes. Une musique rigoureuse dans ses choix au point d'être considérée par ceux qui ne la connaissent pas comme répétitive. En fait, elle est insistante parce qu'ancestrale. Le respect des ancêtres et de la musique qu'ils avaient composée se perpétue avec cette fidélité quasi religieuse. Hassan Idbassaïd le sait et a relevé le défi de ce respect dû à ceux qui l'ont précédé. Il reprend le chant et la musique tout en innovant. C'est là la nouveauté et l'intérêt de ce travail.
S'il chante Lhaj Belaïd, le Grand de la chanson berbère c'est qu'il réaffirme cette appartenance tout en l'introduisant dans une modernité technique. Mais l'âme de ce patrimoine est intacte. Hassan Idbassaid ne se contente pas de quelques aménagements pour faire illusion, non, il invente une nouvelle façon de chanter le berbère et de célébrer ce patrimoine qui trouve des Échos jusqu'en Inde. Hassan garde dans le grain de sa voix toute la chaleur et la subtilité de la langue et de la poésie berbère surtout quand il se lance en français et invite une voix africaine à accompagner cette belle et surprenante aventure créatrice. (Sources : Tahar Ben Jelloun, Extrait du magazine World Music, Paris avril 2006)
Hassane sort un nouvel album en 2006 Chahwa treizième album de sa carrière marocaine, mais premier distribué en France incluant 11 titres originaux bien accueilli par la critique musicale. Cet album dévoile l'artiste sous un nouveau jour. Notamment, par l'emploi d'instruments variés, tout en conservant le son traditionnel de ses origines identitaires ; par le recours à des musiciens professionnels ayant intégrés de nouveaux sons orienté pour un public diversifié.
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