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Cheikha Djenia son vrai nom est Mebarki Fatna a trouvé la mort dans un accident de la circulation survenu jeudi dernier à 4 h du matin entre les localités de Ben Badis et Aïn Talout, sur la route reliant Sidi Bel Abbès à Tlemcen.
Le conducteur de la Peugeot 206 à bord de laquelle elle se trouvait a été admis dans un état comateux à l’hôpital Hassani Abdelkader après avoir percuté un arbre. L’information a fait, hier, le tour de la ville où elle résidait depuis plusieurs années. Mère de 5 enfants, cette figure incontestée de la chanson bédouine oranaise est née en 1954 à Marhoum, une commune agropastorale du sud de la wilaya de Sidi Bel Abbès. Fatna la Rebelle, qui a fui son domicile conjugal après un mariage forcé à l’âge de 17 ans, a fait ses débuts artistiques dans les années 1970, animant des mariages en accompagnant des flûtistes de renom tels que cheikh Sammouri, cheikh Atou, Mohamed Mir et Mohamed d’El Ksasbi, avant d’opter pour des instruments modernes en 1987. C’est ainsi qu’elle participa à un spectacle animé au Biarritz par le regretté cheb Hasni. Sans réussir pour autant dans le style raï moderne, cheikha Djenia, «el hakania bint Saïda», continua à enflammer les grandes soirées de l’Ouest algérien dans un style digne des grandes divas. Après la mort de son époux, Zouaoui El Berrah, en 2003, elle a repris son ancien répertoire en consacrant toutes ses sorties en spectacle et a chanté la douleur de la disparition de son regretté Berrah et mari par des complaintes mémorables qui avaient valeur prémonitoire quant à sa mort. Djenia avait du mal à consommer la disparition tragique de son époux, disaient ceux qui l’ont côtoyé ces derniers mois. Blessée, chagrinée et profondément affectée, elle devait ainsi entamer un parcours douloureux, elle qui n’a pas fait totalement son deuil. Parmi les chansons qui ont marqué ses admirateurs, on peut citer Ha nounou, Dertou fina djournan, Kayen rabi et Trab el ghadar. Elle fera des émules dans le genre telles que cheikha Zalamit, Elhab Lahmer et Djenia Sghira qui a repris et son nom et son style pour perpétuer le mode «raï-trab». Une légende de la chanson bédouine algérienne vient de s’éteindre.
C’était la diva du raï rural après Rimitti. Jeudi dernier vers 4 h du matin sur la route reliant Sidi Bel Abbès à Tlemcen, la Peugeot 206 de Cheikha Djenia, a percuté de plein fouet un arbre .A 50 ans "Fatma la Rebelle" nous a fui comme elle a fui à l’âge de 17 ans son domicile conjugal après un mariage forcé. Cheikha Djenia, «El hakania bent Saïda, la vraie, l'unique, la seule» "la diablesse" à enflammer les nuits oranaise avec ses percussions hypnotiques. Cette authentique blues woman a marqué les esprits avec ses tubes: Ha nounou, Dertou fina djournan, Kayen rabi ou Trab El ghadar. Créon Music annonce la sortie d'un coffret de trois CD " Souvenirs" pour la fin du mois. Virginie Lou lui a consacré un ouvrage en 2000 intitulé "Djenia et le raï" publié chez Gallimard Jeunesse et accompagné d'un CD audio. Tchao, El hadja. Maintenant mettez-moi une cassette de Djénia, sa rage à tripes ouvertes, son cri d'amour absolu, son blues halluciné, et voilà que je danse, danse, danse, que je chante, chante, chante. Écoute ça. .music mp3 video clip 2013 .
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